La Tech Agency, notre joint-venture avec Lucernys
Castelis et Lucernys, entreprise historiquement présente dans le conseil digital, créent ensemble la Tech Agency, une business unit dédiée au Delivery Applicatif, au DevSecOps, au Cloud et au conseil.
Cette collaboration permet désormais d’accompagner nos clients du conseil à la mise en œuvre concrète de leurs projets de transformation numérique.
Sur cet article nous vous présentons la création de cette nouvelle entité sous forme d’interview avec Stéphane Woelffel, directeur général de Castelis, et Bernard Schmitt, directeur général de Lucernys.
Comment est né ce projet de joint venture ?
>> Stéphane Woelffel : avec Bernard Schmitt nous nous connaissons depuis 1993. Chacun a suivi son chemin professionnel mais nous nous sommes régulièrement croisés avec toujours l’idée de faire des choses ensemble. Aujourd’hui, l’opportunité s’est concrétisée.
Lucernys est très orientée conseil dans les infrastructures et les organisations de production. De notre côté, nous avons également une dimension infrastructure mais plus spécifiquement en maîtrise d’œuvre et dans le monde du digital. C’est-à-dire tout ce qui est Cloud, hébergement et opérations de sites web et d’applicatifs métiers. Mais historiquement nous venons du monde du développement de logiciels de gestion, plutôt back-office avec une évolution sur nos 20 ans d’existence nous menant de plus en plus vers des solutions Front.
Il y avait donc une réelle complémentarité entre nous.
Bernard, pourriez-vous présenter le positionnement de Lucernys aujourd’hui ?
>> Bernard Schmitt : Notre métier consiste depuis plus de 20 ans à accompagner nos clients dans leur métamorphose digitale en les aidant à aligner leur SI et leurs pratiques avec les exigences des 3 piliers qui la sous-tendent : la donnée, l’ATAWADAC, l’agilité. Nous œuvrons donc dans trois domaines principaux : les infrastructures – que nous contribuons chaque jour à rendre davantage «ATAWADAC » et agiles – , l’organisation IT que nous agilisons en cohérence avec celle de l’entreprise, et enfin, la maîtrise de la donnée à travers nos offres Big Data et IoT héritées du Telecom Expense Management et plus généralement du FinOps.
Aujourd’hui nous passons un cap en choisissant d’intégrer la brique applicative au spectre de nos interventions. Une évolution qui passe notamment par un rapprochement avec Castelis sous la forme d’une joint venture. Cette étape permet à Lucernys d’entrer dans une dimension nouvelle tout en offrant un accompagnement complet à nos clients, du conseil à la mise en œuvre concrète de leur transformation.
Qu’est-ce qui vous a poussé à internaliser la partie applicative ?
>> Bernard Schmitt : La raison principale pour laquelle nous avons été amenés à réfléchir à ce rapprochement tient clairement à cet aspect applicatif, qui tend à prendre le dessus ces dernières années. Le move to cloud est éminemment applicatif. Nous avions donc besoin de cette compétence applicative de Castelis pour mener à bien des dossiers de ce type.
>> Stéphane Woelffel : Il faut bien comprendre que, quand on veut migrer des infrastructures vers le Cloud, très souvent il faut remonter à la couche applicative pour la rendre compatible avec les infrastructures Cloud. On peut aussi faire de la migration « lift and shift » quand c’est possible, mais dans ce cas, on perd l’intérêt du Cloud car on reproduit sur des infras cloud des techniques et des organisations qui sont prévues pour du on-premise, donc avec une notion de machine, etc. Or, sur le Cloud, on va petit à petit faire disparaître la notion de machine et passer sur du service, du PaaS, voire du Serverless. C’est-à-dire, réfléchir aux applications en les rendant plus APIsables, en faisant en sorte qu’elles soient adressables par des couches d’API. C’est un peu le Graal. Évidemment, quand on parle de move to cloud, c’est un mix de tout ça. C’est-à-dire qu’il y a des applications qu’on va migrer telles quelles avec des problématiques de ROI, d’autres qu’on va devoir reconcevoir. Et puis il y a tout le liant entre toutes ces applications qui est à revoir également. Ce sont des projets très complexes avec un mix de réseaux, de code, d’infras, etc.
C’est en cela qu’il est intéressant de travailler avec Lucernys, qui a une très bonne vision de la partie conseil, organisation, stratégie de migration Cloud. Tandis que nous – Castelis -, savons opérer ce type de migration en travaillant sur les applications pour les rendre cloud-compatibles.
Comment positionnez-vous l’entreprise dans ce projet commun ?
>> Bernard Schmitt : L’infrastructure est de plus en plus pilotée par le code. Quand on n’est pas dans le code, on a du mal à prendre les projets dans le bon sens. On devient facilement la dernière roue du carrosse. Pour traiter efficacement un projet d’évolution vers le Cloud – et voire même de build dans le Cloud -, il faut l’aborder par le code. Et donc il faut avoir des compétences applicatives.
C’est la même chose pour le DevOps : quand on le met en place dans les organisations, cela vient souvent aussi du développement. Donc si vous n’avez pas la compétence, vous vous retrouvez souvent en bout de chaîne. Vous n’êtes pas l’initiateur de la mise en place d’une chaîne DevOps ; vous n’êtes pas l’initiateur de la conception et de la réalisation d’une infra cloud ; et vous êtes encore moins à l’initiative d’un move to cloud puisque c’est, encore une fois, applicatif.
Fort de ce constat, à travers les expériences que nous avons eues avec Castelis, nous nous sommes dit que cette composante applicative devait maintenant faire partie du métier de Lucernys. Il fallait l’intégrer davantage que par le biais d’un partenariat, comme nous le faisions jusqu’à présent. Ce projet de joint-venture officialise notre orientation stratégique, mais aussi une tendance forte de l’informatique.
D’autre part, si nous proposons bien ces conseils autour du cloud, du move to cloud et du DevOps, c’est en tant que maîtrise d’ouvrage. Alors que Castelis agit en maîtrise d’œuvre. C’est-à-dire qu’ils mettent en place du DevOps, ils construisent des plateformes Cloud et font du move to cloud en tirant pleinement parti de leur expertise applicative. Lucernys, fait bien du pilotage de projets de Build sur ces thèmes, mais pas de maîtrise d’œuvre.
Quelle sera l’identité de cette nouvelle offre et son originalité sur le marché ?
>> Stéphane Woelffel : En effet, il faut insister sur le fait que nous partons du besoin. Si on se réfère à l’organisation de nos offres – nos cinq piliers – elles sont présentées sous forme de besoins métier. On parle d’ERP financier, on parle de CRM, on parle de marketing, d’expérience client, etc. Donc on part vraiment des besoins des métiers dans l’entreprise. Ensuite on va de bout en bout jusqu’aux infrastructures et jusqu’à faire tourner les applications.
>> Bernard Schmitt : Cette démarche sera logée au sein d’une nouvelle entité baptisée “La Tech Agency”. Le conseil amont est proposé par Lucernys tandis que la réalisation et la mise en place de DevOps, du move to cloud ou tout simplement d’infrastructures cloud seront prises en charge par la Tech Agency, joint-venture Lucernys-Castelis.
Son originalité ? C’est une offre de digitalisation de bout en bout des métiers de l’entreprise. En général, le métier a besoin de fonctionnalités et ce qu’il y a derrière ne le concerne pas. Sa demande se traduit par des applicatifs qui remplissent ces fonctionnalités et que nous allons concevoir et produire de la façon la plus agile possible. A la fois à travers des méthodes agiles, mais également à travers des usines logicielles agiles – du DevOps – et sur des plateformes agiles, c’est-à-dire des plateformes Cloud. Nous apportons donc vraiment une réponse de bout en bout aux besoins que peuvent formuler nos clients. Et ça, ce n’est pas si fréquent. Aujourd’hui, il existe des acteurs plus infras, d’autres plus dev. Ceux qui font l’ensemble sont plus rares.
Votre association peut-elle aussi apporter une réponse au phénomène de Shadow IT ?
>> Stéphane Woelffel : En effet, grâce à cette nouvelle vision 360 globale nous améliorons ce point. La DSI reprend la main sur ce qui peut être fait dans des services marketing, commerce, ou autres qui ont parfois tendance à mettre en place leurs propres outils. Apporter de l’agilité et une dimension métier et développement à la brique conseil, partir réellement du besoin, permet aussi d’éviter le Shadow IT et de faire en sorte que la DSI garde le contrôle sur les applications et les infrastructures.
>> Bernard Schmitt : Tout à fait. Nous sommes avant tout des acteurs de l’informatique. Et cette capacité à discuter avec le métier et à être dans une logique end-to-end, permet effectivement de les orienter vers des solutions informatiques et non pas des solutions de type Shadow IT que peuvent proposer par exemple des web agencies, etc.
La compétence FinOps est également un savoir-faire clé. Comment votre synergie en tirera-t-elle profit ?
>> Bernard Schmitt : En effet, cette brique FinOps nous permet d’aller vraiment jusqu’au bout de la chaîne en mettant sous contrôle les dépenses Cloud. Cela existe chez Lucernys depuis longtemps, donc du besoin métier jusqu’à sa réalisation, voire son exploitation gérée par Castelis. La Tech Agency n’a pas vocation à faire de l’exploitation ou de l’infogérance - qui reste du domaine de Castelis -, en revanche, la partie FinOps relève de Lucernys et fait aussi partie de l’offre. Elle apporte une brique supplémentaire à l’offre de Castelis.
>> Stéphane Woelffel : Clairement. Nous faisons tourner les solutions, en s’assurant qu’elles fonctionnent bien. Mais au-delà de l’aspect opérationnel des choses, les coûts sont analysés et contrôlés via la brique FinOps de Lucernys, ce qui complète parfaitement notre offre.
Lucernys a également une activité de sourcing IT importante. Est-ce un aspect qui trouvera des débouchés dans votre association ?
>> Stéphane Woelffel : Clairement, c’est un des objectifs aussi. Je dirais que le sourcing IT est presque une conséquence. Effectivement, comme nous sommes experts dans de nombreux domaines, nous sommes souvent sollicités ponctuellement, parce que les projets de migration Cloud, de mise en place du DevOps, sont plutôt ponctuels. C’est du projet. Quant à la partie Run, elle peut être soit infogérée – dans ce cas elle est réalisée par Castelis et est contrôlée financièrement par Lucernys via le FinOps -, soit internalisée chez le client. Et dans ce cas-là, nous avons aussi cette capacité de lui fournir des ressources pour le Run.
>> Bernard Schmitt : Effectivement. Finalement nous sommes dans du conseil, de la transformation et donc nécessairement du sourcing de profils au long court. Comme nous transformons, la plupart du temps, les personnes qui viennent étoffer les équipes durant le projet, restent au-delà. Ça vient aussi compléter l’offre de Lucernys qui disposait d’une offre de sourcing plutôt orientée infrastructure : aujourd’hui les profils infrastructure s’ouvrent à des profils dev.
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